04/04/2013 17:35 GMT
BANGUI, 04 avr 2013 (AFP) - La situation sanitaire à Bangui, dix jours après le coup de force de la rébellion Séléka, s'améliore bien que les besoins en médicaments demeurent "énormes", a affirmé à l'AFP jeudi le ministre de la Santé le Dr Aguide Soumouck.
"Les choses sont en train de rentrer un peu dans l'ordre. Avec la reprise progressive des activités, l'hôpital central (qui était le seul à fonctionner, NDLR) est en train d'être désengorgé, les autres hôpitaux sont maintenant fonctionnels. La reprise a été très lente (...) mais à ce jour la reprise est quasi totale", a affirmé le ministre lors d'une cérémonie aux hôpitaux de l'institut Pasteur à Bangui.
"Concernant les médicaments, les besoins sont énormes" a ajouté le ministre en marge d'une cérémonie de remise de 500 kg médicaments par un groupe pétrolier aux hôpitaux à l'Institut Pasteur de Bangui.
Le Dr Jean-Chrysostome Gody, directeur de l'hôpital pédiatrique de Bangui, a lui souligné les "conséquences énormes (de la crise) à gérer".
"Il y a d'abord l'aggravation des pathologies courantes. On a des formes graves de paludisme: 2 à 3 par jour contre une traditionnellement", a-t-il expliqué à propos de l'hôpital pour enfants.
"En ce qui concerne les blessures par balles, il y en a moins", a-t-il précisé
"Le personnel revient à petits pas. On est 4/5 de l'effectif à l'hôpital pédiatrique", qui a reçu le renfort d'une équipe chirurgicale italienne, a-t-il ajouté.
Lors de la crise, le Comité international de la Croix rouge (CICR) avait qualifié de "catastrophique" la situation des hôpitaux de Bangui, surchargés par l'afflux de blessés, après l'offensive de la rébellion Séléka le 24 mars qui a mis Michel Djotodia au pouvoir.
pgf/xbs/hm
© 1994-2013 Agence France-Presse