L’UNICEF rappelle qu’un enfant sur cinq n’est toujours pas vacciné et se retrouve en situation de risque
Kinshasa/New York, le 20 avril 2013 – Un million et demi d’enfants ne seraient pas morts en 2011 s'ils avaient été vaccinés, affirme l'UNICEF alors que commence la Semaine mondiale de la vaccination. Mais un enfant sur cinq ne bénéficie pas des vaccins essentiels à cause de l'exclusion sociale ou géographique, du manque de ressources, de systèmes de santé défaillants ou de conflits comme ceux qui font rage aujourd’hui en Syrie et dans certaines régions d’Afrique de l’Ouest.
Tous les nourrissons du monde entier ont besoin d’être vaccinés afin de mieux protéger leur santé, et l’on estime que les vaccins sauvent chaque année la vie de 2 à 3 millions d'enfants – ce qui représente l'un des dix plus grands succès dans le domaine de la santé publique du siècle dernier, selon les Centers for Disease Control and Prevention des Etats-Unis. La vaccination est très économique. Par exemple, protéger un enfant à vie contre la rougeole coûte moins d'un dollar.
En 2011, cependant, 22,4 millions d'enfants n'ont pas été vaccinés - soit une augmentation de plus d'un million par rapport à l'année précédente.
L’UNICEF craint que les initiatives mondiales visant à vacciner chaque enfant ne marquent le pas car le financement fléchit et la volonté politique s’essouffle. En 2011, seulement 152 des 193 États membres de l’Organisation mondiale de la Santé avaient des lignes budgétaires consacrées à la vaccination.
Les inégalités persistent entre pays et au sein de ceux-ci. Dans n’importe quel pays, ce sont les enfants des familles riches qui ont accès aux meilleurs services de santé, et ce sont eux qui bénéficient du taux de couverture vaccinale le plus élevé.
Tant qu’on ne sera pas venu à bout de ces disparités, on ne pourra pas vacciner jusqu’au dernier enfant, affirme l’UNICEF. Parallèlement, l’investissement dans la vaccination de routine dans le cadre de l’amélioration des systèmes de santé bénéficiera à tous les enfants – ce qui réduira encore les inégalités. Pour cela, les gouvernements doivent offrir un financement suffisant et l’on doit encourager les innovations – comme l’introduction récente de vaccins contre la pneumonie et la diarrhée. Surtout un appui politique inébranlable est nécessaire pour que les enfants qui vivent dans les familles les plus pauvres et dans les communautés les plus isolées bénéficient eux aussi de la vaccination.
L’UNICEF occupe une position unique
L’UNICEF achète des vaccins à destination de 36 pour cent des enfants du monde. En 2012, il a acheté près de 1,9 milliard de doses et plus de 500 millions de seringues. Premier acheteur de vaccins du monde, l’UNICEF s’efforce d’en maintenir le coût à un niveau abordable pour les pays à bas et moyen revenu. L’UNICEF et ses partenaires appuient des programmes de vaccination dans une centaine de pays.
En République Démocratique du Congo, les efforts déployés dans le cadre d’un partenariat stratégique en faveur de la vaccination et qui lie l’UNICEF, l’OMS et l’Alliance GAVI avec le Gouvernement, a permis de réduire le taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans de 213 en 2001 à 158 décès pour mille naissances vivantes en 2010 (MICS 2010). Grâce aux campagnes de masse et à la vaccination de routine, la RDC n’a enregistré aucun cas de polio depuis décembre 2011. 77% des enfants ont reçu les trois doses recommandées par le Programme Elargi de Vaccination (PEV), en vue de les protéger contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos. Suite aux déplacements massifs des populations dus aux conflits au Nord et Sud Kivu ainsi qu’au Katanga, des campagnes de riposte ont permis de protéger près de 1.5 million d’enfants contre la rougeole.
Au niveau national, l’UNICEF et ses partenaires appuient les gouvernements pour optimiser la chaîne d’approvisionnement, y compris la logistique et le matériel de la chaîne du froid, afin que les vaccins gardent la même température à toutes les étapes de l’entreposage et du transport, jusqu’à ce qu’ils parviennent aux enfants. L’UNICEF s’efforce également d’améliorer la sensibilisation des communautés aux bienfaits de la vaccination et leur acceptation.
En situation d’urgence, les enfants sont plus vulnérables et les campagnes de vaccination revêtent une importance cruciale. La rougeole est l’une des premières maladies hautement contagieuses à faire son apparition lors d’une crise humanitaire. Des épidémies se sont récemment déclarées en Syrie, au Pakistan, au Nigéria et en République démocratique du Congo.
Des efforts concertés visant à vacciner les enfants ont permis de réduire l’incidence de certaines maladies catastrophiques, voire de les éliminer :
· La variole a été éradiquée en 1980. La polio a été récemment éliminée en Inde et n’est plus endémique que dans trois pays : le Pakistan, le Nigéria et l’Afghanistan.
· Les décès dus à la rougeole ont chuté de 71 pour cent dans le monde entre 2000 et 2011.
· 29 pays ont éliminé le tétanos néonatal entre 2000 et 2013.
NOTE AUX RÉDACTIONS
La Semaine mondiale de la vaccination est une initiative mondiale célébrée chaque année pour promouvoir l’utilisation de vaccins essentiels, l’un des outils les plus puissants pour prémunir les enfants contre des maladies mortelles.
Cette semaine est l’occasion de plaider pour que chaque enfant dans le monde reçoive des vaccins essentiels et pour demander davantage de fonds et l’amélioration des programmes nationaux de vaccination.
Pendant la Semaine mondiale de la vaccination 2013, l’UNICEF et ses partenaires gouvernementaux et des Nations Unies sensibiliseront la communauté internationale au problème, en expliquant qu’il est urgent de toucher jusqu’au dernier enfant, au moyen de manifestations nationales et d’activités de communication dans les médias sociaux ou traditionnels.
À propos de l’UNICEF
L’UNICEF est à l’œuvre dans 190 pays et territoires pour aider les enfants à survivre et à s’épanouir, de la petite enfance jusqu’à l’adolescence. Premier fournisseur mondial de vaccins aux pays en développement, l’UNICEF soutient la santé et la nutrition de l’enfant, l’accès à l’eau et à l’assainissement, une éducation de base de qualité pour tous les garçons et les filles, et la protection de l’enfant contre la violence, l’exploitation sous toutes ses formes et le SIDA. L’UNICEF est financé par des contributions volontaires de particuliers, d’entreprises, de fondations et de gouvernements. Pour en savoir plus sur l’UNICEF et ses activités, consulter le site suivant : www.unicef.org En juin 2012, les Gouvernements de l’Éthiopie, de l’Inde et des États-Unis ont lancé avec l’UNICEF un plan d’action mondial visant à éliminer les décès d’enfants de moins de cinq ans pouvant être évités. Depuis, plus de 170 pays se sont mobilisés autour du slogan S’engager en faveur de la survie de l’enfant : Une promesse renouvelée et ont réaffirmé leur volonté de garantir la survie de l’enfant.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter :
Cornelia Walther, UNICEF RDC, Communication +243 991006307, cwalther@unicef.org Kate Donovan, UNICEF New York, Tél. : + 1212 326 7452, Mobile +1 917 378 2128 kdonovan@unicef.org Peter Smerdon, UNICEF New York, + 1 212 303 7984, + 1 917 213 5188, psmerdon@unicef.org