Quelque 505 enseignants et formateurs des ministères en charge de l’enseignement primaire et secondaire et de l’enseignement technique et professionnel ayant suivi une formation sur la prise en charge psychosociale des élèves et enseignants, la culture de paix et l’éducation en situation d’urgence, viennent de recevoir des attestations de participation relative à cette formation.
La cérémonie de remise des attestations a eu lieu le 11 janvier à Brazzaville sous le patronage du ministre en charge de l’enseignement primaire, Hellot Matson Mampouya.
Après le drame de Mpila, les enseignants avaient des difficultés à reprendre en main leurs classes avec des enfants complètement perturbés, et parfois l’enseignant lui-même. C’est dans cette optique que l’équipe nationale de trauma counselling mise en place par le ministère des affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, s’est associée aux personnels enseignants pour une action synergique autour du stress et des traumatismes psychiques en milieu scolaire.
Pour la réussite de ce projet, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation (UNESCO) a apporté un appui financier et mis à la disposition du gouvernement, une consultante internationale en matière de santé mentale.
Selon le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) au Congo, Abdourhamane Diallo, il était important et nécessaire que l’approche éducative tienne compte de l’expérience et des effets que les élèves et enseignants pourraient avoir enduré afin de trouver les voies et moyens pour atténuer les effets psychosociaux générés par les évènements vécus.
Il a profité de l’occasion pour faire quelques recommandations au gouvernement, à savoir : la multiplication des formations en prise en charge psychosociale post catastrophe aux différents intervenants de cette prise en charge ; la mise en place des cellules d’écoute dans les écoles pour l’amélioration de la prise en charge des traumatismes psychiques chez les élèves et l’accompagnement de ces cellules ; l’organisation d’un atelier national de réflexion qui impliquera les ministères de la santé, de l’éducation et de l’action sociale sur les besoins, les enjeux, les défis, la prise en charge des traumatismes psychiques en milieu scolaire. L’objectif est de mettre en place un plan opérationnel au niveau national de prise en charge des traumatismes psychiques en milieu scolaire.
«Aux bénéficiaires de cette formation, je vous demande de vous mettre résolument au travail. Il s’agit pour vous, d’identifier les élèves présentant des troubles psychologiques et de les orienter vers les structures appropriés», a instruit Hellot Matson Mampouya.
Au cours de cette cérémonie, le représentant de l’UNESCO au Congo a remis des matériaux didactiques de physique-chimie, en l’occurrence des kits de chimie, biologie, physique et de micro-burettes au lycée de la Révolution. Au ministère des affaires sociales, il a remis un ensemble bureautique destiné au bureau national de trauma counselling.
La ministre des affaires sociales, Emilienne Raoul, quant à elle, a offert des fournitures scolaires, chaises en plastiques et bien d’autres objets aux enseignants des cellules d’écoute psychosociale installées dans 87 établissements.